Intervention dans le débat le 15 décembre
Les « thérapies de conversion », c’est-à-dire les pratiques qui visent à modifier l’orientation affective et sexuelle ou l’identité de genre, reposent sur le principe erroné que les personnes LGBTIQ+ sont malades et nécessiteraient des soins ou qu’elles sont dans l’erreur. Or ces pratiques sont profondément nuisibles et à l’origine de graves souffrances comme les travaux de la commission l’ont montré. Au-delà de l’atteinte à la personnalité et de la vision problématique qu’elles promeuvent quant à l’orientation ou l’identité d’une personne, elles provoquent des traumatismes psychologiques et physiques qui laissent de graves séquelles et violent les droits humains. Parmi les ravages que produisent ces pseudo-traitements figurent une perte considérable d’estime de soi, l’anxiété, un état dépressif, un isolement social, des problèmes relationnels, une haine de soi, de la honte, de la culpabilité, un dysfonctionnement sexuel, des idées suicidaires, des tentatives de suicide et des symptômes de trouble post-traumatique.
Plusieurs pays ont récemment interdit ces pratiques. Des démarches identiques sont en cours dans une dizaine de cantons, à des stades divers. Dans notre canton aussi malheureusement, et les informations que le département a pu nous donner, et je l’en remercie, le démontrent : cette question est un enjeu. La nécessité est donc là. Nous avons aujourd’hui l’occasion d’avancer pour rapidement régler cette question. Car, en attendant, ce sont surtout les jeunes, vulnérables, en période de questionnement ou de coming out, qui restent exposées à ces programmes. Avant de conclure, je profite de cette intervention pour remercier de manière appuyée les membres de la commission et sa présidente pour le soin apporté à ce sujet et la Cheffe de département et ses services pour le travail préparatoire qui a été très utile. Je vous remercie d’avance du soutien que vous manifesterez à cette motion.