Savez-vous que dans la région lémanique, 5% des personnes renoncent à des soins dentaires pour des raisons financières ?
Et que la carie frappe inégalement la dentition de lait des enfants selon leur appartenance sociale ?
Chez les enfants jusqu’à 5 ans, 40% de ceux issus d’une famille économiquement défavorisée ont une ou plusieurs caries contre 16 % de ceux issus d’une famille des classes moyennes ou favorisées. Chez l’adulte, les pertes dentaires sont également fortement influencées par le statut socio-économique : 14% des personnes appartenant à des groupes favorisés sont totalement édentées, contre 32% appartenant à des groupes défavorisés.
Plusieurs publications soulignent les liens fonctionnels entre la détérioration de la santé buccale et l’apparition, voire l’aggravation de maladies aussi prévalentes que l’athérosclérose.
Les maladies buccales sont donc déjà présentes dans nos primes d’assurances à un niveau que ne soupçonnent ni les assurés, ni les médecins, ni… les assureurs.
Par ailleurs, les prothèses dentaires amovibles (48 % dans la population aux revenus faibles et moyens-faibles, contre 11,5 % chez les hauts revenus) conduisent à une sélection des aliments et peuvent contribuer à la malnutrition des sujets âgés.
Malgré la difficulté de trouver des chiffres précis, le coût des soins dentaires dans le canton de Vaud s’élevait en 2010 à environ 350 millions de francs. Les assurances sociales participent au financement de ces coûts à raison de 6%, 5% étant le fait des assurances privées. Les ménages privés paient donc de leur poche 89% du montant total.
Pour pallier tous ces problèmes nous voulons mettre en place un système d’assurance publique de soins dentaires pour un accès libre et égal à la santé bucco-dentaire. L’inclusion des patients dans un programme d’assurance dentaire conduit à une amélioration de la santé générale et à une baisse des coûts généraux de la santé.