Intervention au Grand Conseil dans le cadre du développement de l’interpellation « Un an après, il est temps d’agir contre les crimes LGBTIQ-phobes ! »
Les personnes LGBTIQ+ sont régulièrement victimes d’agressions physiques et psychologiques en raison de leur orientation sexuelle, de leur identité de genre ou de l’expression de leur genre. Ces agressions ont de lourdes conséquences physiques et psychologiques pour les victimes, elles accablent aussi l’ensemble des personnes LGBTIQ+ en provoquant également des changements de comportement, par exemple en faisant hésiter de pouvoir vivre normalement dans l’espace public. Ce constat doit nous interpeler.
Le 9 février 2020, la Suisse a dit OUI à 63% à la protection des personnes LGBTIQ+ contre la haine, les Vaudoises et les Vaudois soutenant cette extension de la norme pénale à la discrimination homophobe à plus de 80%. La loi ne suffit pas et des mesures concrètes sont nécessaires. Si la population a donné un signal clair, les mesures de sensibilisation et de prévention font toujours défaut. Les autorités politiques ne peuvent pas rester inactives et doivent agir contre la discrimination et l’hostilité envers les personnes LGBTIQ+.
Dans sa réponse au postulat du Conseiller national Angelo Barrile (PS / ZH) « Plan d’action national contre les crimes de haine anti-LGBTIQ », le Conseil fédéral relève que les autorités compétentes étant cantonales et communales, il appartient aux autorités organisant, notamment, les corps de police de mettre en œuvre cette nouvelle norme pénale et de les compléter par « des mesures adéquates de sensibilisation, de prévention, d’intervention et de monitorage ».
Il appartient donc aux autorités politiques en charge de la sécurité publique de se saisir de ce thème et d’agir. C’est pourquoi notre groupe souhaiterait connaître les dispositions prévues par le Conseil d’Etat. Comme la politique de sécurité publique n’est pas seulement une prérogative cantonale, des élues et des élus socialistes interviennent en ce moment devant les conseils intercommunaux de police régionale et devant les Conseils communaux des principales villes vaudoises.